Les chauffages à condensation sont l’état actuel de la technique. Chauffage mazout. Cela vaut également pour le chauffage au fioul. Cependant, il y a des choses à prendre en compte, notamment en ce qui concerne l’évolution future des coûts. Dans notre interview, nous évoquons avec l’expert Biotour le coût de l’installation d’un chauffage au mazout à condensation ainsi que les avantages et les inconvénients en termes de coûts.
Question : Combien coûte l’installation d’un chauffage au mazout à condensation ?
En un coup d'oeil
- Question : Combien coûte l’installation d’un chauffage au mazout à condensation ?
- Exemple de coûts
- Question : Quels sont les différents postes de coûts que l’on peut estimer pour un chauffage au mazout à condensation ?
- Question : de quoi dépendent les coûts d’installation d’un chauffage au mazout à condensation ?
- Question : Quels sont les avantages financiers d’un chauffage au mazout à condensation ?
- Question : l’installation d’un nouveau chauffage au mazout est-elle encore rentable aujourd’hui ?
Les coûts dépendent bien sûr toujours de la puissance de chauffage nécessaire et des conditions individuelles.
Pour une maison individuelle moyenne, les coûts d’installation d’un chauffage au mazout à condensation se situent dans une fourchette de 10 000 à 12 000 euros. Dans le cas d’un simple remplacement d’un ancien chauffage au fioul par un nouveau chauffage à condensation, ce montant peut même être légèrement inférieur. Des puissances de chauffage plus élevées entraînent alors des coûts plus élevés. Dans le cas d’une maison jumelée, il faut compter environ 20 % de coûts supplémentaires.
S’il n’y a pas encore de citerne à mazout, il faut ajouter au moins 3.000 EUR, voire beaucoup plus si la citerne est plus grande.
Exemple de coûts
Dans une maison individuelle, l’ancien chauffage au mazout doit être remplacé par un chauffage à condensation moderne. Le réservoir d’eau chaude existant est réutilisé, de même que l’ancienne cuve à mazout.
Les coûts de remplacement présentés ici se rapportent à un modèle de chaudière spécifique et aux coûts d’installation dans un cas concret par une seule entreprise spécialisée. Tant les coûts de la chaudière (en fonction de la puissance nécessaire) que les coûts d’installation peuvent varier. Si d’autres éléments sont nécessaires (réservoir d’eau chaude, cuve à mazout), les coûts sont plus élevés.
Question : Quels sont les différents postes de coûts que l’on peut estimer pour un chauffage au mazout à condensation ?
La pièce maîtresse du chauffage est bien entendu la chaudière. Pour une maison individuelle moyenne, le coût de la chaudière à condensation se situe entre 3.500 EUR et 7.000 EUR environ.
L’installation coûte entre 1.500 EUR et 5.000 EUR selon la situation (remplacement ou nouvelle installation complète). Pour l’installation de la technique de condensation dans la cheminée, il faut compter environ 1.500 EUR à 2.500 EUR supplémentaires, voire davantage en cas de rénovation complète et coûteuse de la cheminée.
S’il n’y a pas encore de ballon d’eau chaude ou si celui-ci doit être remplacé, il faut compter environ 800 EUR à 1 600 EUR supplémentaires, en fonction de la taille du ballon nécessaire.
Pour une cuve à mazout, il faut compter à partir d’environ 3 000 EUR, selon la taille de la cuve souhaitée.
L’équilibrage hydraulique de l’installation de chauffage est rendu obligatoire par le législateur lors de l’installation de tout nouveau chauffage. Dans une maison individuelle, les coûts se situent généralement entre 400 et 600 EUR, mais peuvent être plus élevés dans certains cas.
Question : de quoi dépendent les coûts d’installation d’un chauffage au mazout à condensation ?
Les coûts du chauffage à condensation dépendent de plusieurs facteurs.
Le critère déterminant est ici :
- la puissance de chauffage nécessaire de la chaudière (indiquée en kilowatts)
- le modèle de chaudière choisi
- les frais d’installation et de raccordement au cas par cas
- les frais d’installation de la technologie de condensation et la rénovation nécessaire du conduit de cheminée
- le cas échéant, les coûts d’un réservoir d’eau chaude ou du remplacement de l’ancien réservoir
- le cas échéant, le coût d’une cuve à mazout ou le remplacement de l’ancienne cuve
- en combien de temps le coût du chauffage sera amorti (si l’on passe à un chauffage au mazout à condensation)
Question : Quels sont les avantages financiers d’un chauffage au mazout à condensation ?
Le principal avantage potentiel réside dans une efficacité nettement supérieure à celle des chauffages classiques à température constante. Alors qu’un chauffage à température constante bien entretenu et pas trop ancien a un rendement d’environ 85 %, le rendement des vieux chauffages avec un degré d’usure élevé n’est souvent plus que d’environ 70 %. En revanche, un chauffage moderne au mazout à condensation a un rendement de 104 %.
Les coûts de chauffage sont proportionnels aux rendements, ce qui signifie que le chauffage au mazout à condensation consomme environ 19 % de moins qu’une chaudière à température constante bien entretenue et jusqu’à 34 % de moins qu’une vieille chaudière déjà très usée.
En comparaison avec d’autres technologies de chauffage, le chauffage au mazout est toutefois généralement plus cher – tant le chauffage au gaz que les chauffages à la biomasse ou les pompes à chaleur génèrent des coûts de chauffage moins élevés par kWh de chaleur, mais ont en revanche des prix d’achat plus élevés.
Question : l’installation d’un nouveau chauffage au mazout est-elle encore rentable aujourd’hui ?
Il n’est pas tout à fait clair si l’installation d’un chauffage au mazout vaut encore la peine aujourd’hui.
Actuellement, les prix du mazout sont certes encore relativement bas, presque aussi bas que ceux du gaz. Mais personne ne peut prédire si cette situation va perdurer.
Les préoccupations écologiques en particulier et les futures augmentations de prix – par exemple sous la forme d’une tarification massive du CO2 – pourraient très rapidement rendre le chauffage au fioul non rentable et nettement plus cher que d’autres technologies de chauffage.
Une interdiction complète des chauffages au mazout, comme cela a déjà été imposé dans certains pays nordiques, n’est probablement pas à attendre de sitôt en France. L’installation de nouveaux chauffages au fioul ne sera certainement pas interdite en France avant 2025 – si tant est qu’elle le soit. Pour les chauffages au fioul existants à cette date, on peut certainement s’attendre à des dispositions transitoires en vigueur.
Toutefois, ne serait-ce que pour des raisons écologiques et climatiques, et compte tenu de la relative instabilité du prix du pétrole (forte marge de fluctuation, jusqu’à 100 %, au cours de la dernière décennie) et d’un possible renchérissement drastique dû à la hausse du prix du CO2, la décision d’opter pour un chauffage au mazout à condensation devrait être mûrement réfléchie.
Si le remplacement d’un ancien chauffage n’est pas absolument nécessaire, il est préférable de le reporter jusqu’à ce que l’on soit plus au clair sur les futures interdictions et l’évolution future du prix du pétrole.
Aujourd’hui déjà, il existe toutefois des technologies de chauffage qui peuvent être nettement moins coûteuses que le chauffage au mazout classique. Il s’agit notamment des chauffages à biomasse (pellets, copeaux de bois), mais aussi des chauffages à pompe à chaleur. Sur le long terme, le passage à une telle technologie de chauffage peut s’avérer être une décision plus judicieuse pour des raisons de coûts.